Premier jour de la Trotte et Vol 2019
Ca trotte mais ça vole pas
Après un petit déjeuner matinal et une arrivée à la menuiserie partagée vers 07h30, nous prenons le départ de la course avec Hugues sans la certitude de pouvoir voler. Les prévisions annoncées donnent 30km/h de nord… donc pas forcément évident de décoler pour nous débutants.
Je propose à Hugues de temporiser en allant à Saint Jean d’Arvey pour chopper les 400 points qui s’y trouvent et de voir ensuite. Nous partons donc pour 10 bons kilomètres en sous bois et en route pour rejoindre l’église de Saint-Jean.
Une fois là bas, nous prenons la décision de nous diriger vers le Margériaz. Mais deux choses me font tiquer : un groupe de 4 coureurs se dirigent vers la Galoppaz, et le vent est très largement tombé au Sire (9/13 au lieux des 30 prévus…) même si cela pouvait être un peu faussé par du NE.
Nous prenons alors tout de même la décision de monter au Margeriaz par le “Golet de l’Agneau” tout en sachant que cette décision fini de nous pénaliser parce qu’il n’y a pas de décollage nord au Margeriaz. Impossible donc pour nous de voler ce jour-là.
Le “Golet de l’Agneau” est vraiment un endroit magnifique : on passe une brêche encastrée dans la pierre, c’est très raide dans sa dernière partie mais vraiment sublime !
Une fois arrivé au sommet nous validons la balise et mangeons un coup nos sandwichs.
Nous redescendons alors par les pistes de ski, un bout de route, une piste forestière et enfin un dernier bout de route avant de rejoindre les lacs à Lecheraine.
Résultats des courses : une magnifique journée, bien remplie, mais sans vol… c’est la seul ombre au tableau pour moi.
Nous irons nous coucher au camping de Lecheraine tranquilement pour se lever tôt le lendemain matin.
La trace à pied :
Relive ‘Trotte & Vol j1’
Second jour de la Trotte & Vol
Ca vol et ça trotte peu
Nous sommes partis à 07h35 avec Julie et Sylvain du camping de Lécheraine puis progressé jusqu’au sommet du colombier en croisant Tuyen et Ombeline.
Merci en particulier à Claude pour le bout de ravito au col sous le Colombier. 4h (un peu moins de montée). Au sommet nous avons croisé Michel et Jean qui décollaient avec le même plan de vol que nous : aller vers la Galoppaz. Juste avant que je ne décolle, Tuyen et Ombeline sont arrivés.
Date : 14 Juillet 2019
Site : Le Colombier
Vent : Nord
Brise : par bouffe
Voile : Advance PI2
Heure de départ : 07h35 / départ de Lécheraines
Temps de marche : 4h00 (en marchant sans forcer)
Dénivelé/Distance de la marche : 1500+/10,5km
Heure de décollage : 11h56
Temps de vol : 27’
Décollage : Au sommet du Colombier dans la face nord ouest. La pente est assez raide, je me suis placé sur la voile au niveau des cailloux puis moi plus bas dans la face. Décollage dos-voile avec une bonne appréhension. On voit sur la vidéo que je détends la ventrale un petit coup en me redressant puis que je la remets, j’aurais du rester en appuis ventral tout le long, mais beau décollage avec une belle tempo.
Vol : j’ai pris à droite juste après le décollage, la gorge sèche, j’ai passé le col et pris un premier coup de thermique. J’ai zéroté au niveau de la croix sans réussir à monter. Sylvain pense que j’aurais du plus me mettre au vent pour monter. Heureusment cela n’a pas eu d’importance car directement légèrement plus au sud, j’ai réussi à trouver une très belle pompe qui m’a fait monter au nuage. Je pars de 2240m et je fais une petite traversée de nuage en direction du rocher de la Bade (où j’ai enroulé une fois pour remonter un poil) puis en direction du Mont de la Buffaz. Je me suis posé la question du côté de la face qu’il fallait prendre mais je suis en fait resté à cheval sur l’arête. J’accroche l’arête assez haut, vers 2000 mais en progressant à cheval j’arrive à son point sommital “seulement” à 1750m. Arrivé à la moitié de l’arête sur son sommet je prends une bonne confluence/thermique de l’espace et je remonte au nuage vers 2200m. Etant “trop haut” pour aller à la Galoppaz, je prends en ouest pour descendre tranquillement en faisant des 8 et quelques 360 peu engagés. Je prends alors mes constantes de vitesses pour savoir dans quel sens je vais poser sur la Galoppaz, et choisi de poser sur l’axe Sud Nord. Petite PTU main gauche.
Atterrissage : Un poil rapide, face au nord mais face au vent sur le plateau nord de la pointe de la Galoppaz. (lieu dit “la petite pointe de la Galoppaz”) Je suis monté ensuite à Pied à la pointe de la Galoppaz pour valider les points avant de redécoller en face sud.
Remarques : parti en “premier” du colombier.
Voir le vol en 3D sur Paragliding Logbook
Date : 14 Juillet 2019
Site : Pointe de la Galoppaz
Vent : Nord (assez marqué)
Brise : s’installant en sud
Voile : Advance PI2
Heure de décollage :
Temps de vol : 10’
Décollage : 13h20
Vol : un vol magique… en grande partie grâce à Sylvain.
Sylvain a posé bien 30 minutes après moi à la pointe de la Galoppaz et le vent était encore bien nord mais peu de temps après son atterrissage, la face Sud s’est mise en régime de brise. J’ai donc suggéré de décoller de la face Sud plutôt que de la face nord que je ne sentais pas trop… Nous étions 4 pilotes l’un de nous est parti un poil plus tôt et a choisi de partir en nord vers la petite pointe de la galoppaz, mais nous trois avons choisi de partir en Sud.
J’ai du me détacher de ma sellette au grand damne de Sylvain qui m’a montré la différence entre un pilote expérimenté et un pilote novice comme moi : il rate un gonflage, repositionne sa voile et décolle avant moi… alors que j’avais commencé à mettre en place ma voile avant lui… c’est dire… je savais que mes suspentes étaient bonnes mais j’ai préférer bien prendre le temps de les déméler sans avoir la gêne de la sellette… et ça fait une grosse différence.
Je décolle quelques secondes après Sylvain et je vire à l’est puis au sud pour contourner la face Sud de la Galoppaz. Un peu court sous la pointe quand on était légèrement sous le vent, je suis repassé pas bien haut au dessus des randonneurs.
Nous avons alors basculé sur le Mont Céty légèrement au nord ouest de la Galoppaz, il n’y avait pas grand chose à y prendre, donc nous avons immédiatement transité vers la pointe extrême Sud du Margeriaz. J’ai un peu hésité sur le cheminement car ça ne portait pas très bien en Est… je me suis demandé à un moment si j’allais devoir dégager pour poser… car en me laissant porté le long de l’arrête je ne me suis pas arrêté dans le thermique que je venais de trouver et j’ai continuer mon cheminement au lieu de faire le plein… c’est donc bien en revenant sur mes pas proche de l’angle sud-ouest près des falaises que j’ai retrouvé mon thermique et pu remonter jusque vers 1600m, le thermique étant moins prononcé j’ai alors cheminé le long de l’arête en remontant vers le nord jusqu’à retrouver un autre bon thermique me menant vers 1800 et 1900m en engageant ma transition pour suivre Sylvain qui était déjà encore plus au nord. J’ai retrouvé alors plus loin en deux rotations une autre ascendance me menant à 2130.
Nous étions au niveau du nuage presque et du coup je me suis mis dans “la roue” de Sylvain en suivant sa ligne précisement. On s’est un peu fait dégueuler à -3m/s puis nous avons retrouvé une superbe ascendance au dessus du Roc des Rochettes qui avait commencé à bien chauffer.
Sylvain a donc eu l’idée d’essayer d’aller refaire le plein en direction du col de la Doriaz… si on y arrivait assez haut (car avec le vent du nord et le col prenant la brise de sud c’est un endroit -d’après les dires de certains éléphants- qui peut être compliqué…) mais on est arrivé bien au dessus ! et alors qu’on pensait aller poser au col ce qui était notre plan de vol depuis le début, l’ascendance était bien présente nous permettant de refaire un plafond à plus de 2000m… nous permettant bel et bien de tenter la Croix.
On s’est un peu fait dégueuler en arrivant avant la Croix et Sylvain m’a bien dit de rester côté Est et de ne pas passer au sud de la croix (il faut que je lui demande pourquoi précisément mais je pense qu’avec le nord qui rentrait on aurait été sous le vent). On a alors cheminé jusqu’au Sire et au Malpassant.
Nous y avons attendu Julie qui avait posé plus tôt à Plainpalais et remonté à pied la croix et le sire et qui prenait sa pause déjeuner avant de prendre un décollage un peu turbulent et pas évident à gérer.
Atterrissage : pour le coup, j’ai vraiment MAL géré mon atterrissage. Je me suis mis trop sous le vent du terrain lors de ma branche de vent arrière et… j’ai posé 1m avant le terrain de brocolis. La voile a posé sur la route et une voiture a du s’arrêter pour me permettre de mettre ma voile en boule et repartir au Goal
Remarques : Première vrai balade dans les Bauges…