Date : 03 mai 2021
Site : Montlambert
Vent : Plutôt nord à l’aller/sud au retour 🙁
Brise : s’installant
Matériel de vol : Woody vally GTO Light + BGD Base 2
Heure de départ : 09h45
Temps/Dénivelé/Distance/Charge : 1:10/600+/4.2km/12.5kg?
Heure de décollage : 11:28
Temps de vol : 3:24+2h34
Décollage : Face voile.
Vol : Départ de Montlambert, appuis en brise dans la combe alors que les autres ont plutôt choisi du thermique. Je monte en enroulant au Charvet à partir de la bosse au sud du Charvet.
Je file au nord vers les 1400m puis remonte après le charvet vers les 1700m avant d’aller juste avant le col du Frêne où je remonte vers 1500m.
Je transite vers la dent d’Arclusaz. La remontée n’est pas spécialement complexe ce jour là. Je continue la route au nord en suivant de très loin Gérald puis de plus en plus loin Simon. Derrière moi Evolène.
Je découvre Roche Torse, et je passe par dessus. Je ne savais pas que Roche Torse était en deux sections et la seconde… je passe tout juste 🙂 mais ça me vaut de me faire descendre un peu. Je suis contraint de remonter et je perds encore un peu de temps au dessus du Chalet de la Balme. J’enroule à Grand Roc et en pars vers les 2000 vers le nord en continuant à suivre la crête.
Je pars aussi de 2000 pour passer le col de Tamié, mais j’ai la chance dans ma transition de trouver des petites bulles que j’enroule.
J’enquille la belle étoile puis la dent de Cons. A la dent de cons, je ne sais pas ce qui me retiens… d’autres ailes arrivent à trouver des ascendances que je ne trouve pas. Je passe donc près de 13 minutes à la dent de cons avant de me décicer à traverser vers les Aravis. Evolène part devant.
Pendant la transition, je trouve à nouveau deux trois petites bulles dans lesquelles je tourne aussi.
Je m’applique à remonter pour poursuivre ma route. vers le nord. Je suis assez concentré d’autant que je ne connais rien de cet endroit. Je contourne le Charvin par l’Est et retrouve ma crête. que je poursuit. Il y a quelques skieurs.
Je continue en face Est sous l’étale. Et croise Evo sous mes pieds.
J’arrive à la pointe de la Bionnière, juste avant le col des Aravis. Heureusment j’avais déjà passé cette route sur le plancher des vaches, si bien que je l’ai reconnue 🙂
Comme à mon habitude ou presque je ne suis pas très patient et je lance ma transition vers les 2250m en direction des Aravis nord.
La transition porte encore super bien ! J’enroule trois petits tours et fini par raccrocher vers les 2000m. Je trouve une belle ascendance au dessus d’un beau cailloux qui me remonte de 500m en 5 minutes. Propre et efficace.
C’est alors la très belle partie du vol, au dessus des sommets encore enneigés des Aravis.
Je suis toujours en face Est et je longe toutes les combes des Aravis. C’est vraiment un moment que je déguste… et là pas besoin d’enrouler (du moins c’est ce que je crois et que je me dis).
Mais justement, c’est là que je commets une première erreur, il est déjà 14h et il est temps de passer en face Ouest. Je ne sais pas où passer donc je reste en face Est, et je ne trouve pas d’ascendance me permettant de passer à l’Ouest sous le Mont Charvet ou la pointe de Chombas. Je me retrouve donc planté côté est, et lorsque je reviens sur mes pas c’est bien pire… je suis donc obligé de dégager vers le nord et vers les 4 têtes.
Je croise une Cure 2 et nous enroulons jusqu’au nuage… à presque 2600m. J’ai repéré un petit collu au nord, sous la pointe de Bella Cha. Je file donc m’y faufiler.
Et c’est là ma deuxième erreur je pense. Je suis au nord et je ne pense pas ni à revenir vers le sud, collé au relief, ni à immédiatement transiter en face sur la pointe d’Almet. Seul et sans indication, je ne connais pas ce coin… c’est dommage car je ne doute pas qu’avec un coup de main de positionnement je serai sans doute sorti. Je fais une troisième erreur à mon avis : je passe le col des ânes parce que je n’arrive pas à passer le Col de L’Oulettaz. Il m’aura manquer 10 mètres ou moins pour le passer… et le venturi en face du col me plombe malgré l’accélérateur. De l’autre côté de ce col j’aurai sans doute trouvé un appuis turbulent mais dynamique, du moins c’est mon impression. Je me décale donc vers la tête des ânes et fini vaché entre la pointe d’Almet et le Mont Lachat de Chatillon, au dessus du Grand Bornand. Je suis posé à 14h52.
Je descends à pieds jusqu’au Grand Bornand, puis je trouve 4 stop consécutifs pour me retrouver à Planfait 2h plus tard (en ayant marché/couru 45′). Je re décolle de Planfait à 17h00.
De planfait, j’utilise la technique « standard » mais je trouve que c’est long de remonter jusqu’au dents : je prends un peu de gaz au dessus du déco puis me décale vers le nord des dents. Arrivé sur la pointe nord, je n’arrive pas à centrer mon thermique comme il faut et je trouve que c’est une nouvelle fois assez « bougeont » comme dit Gérald. Je m’annonce quand même en radio et je retrouve Evolène qui est elle aussi repartie mais de la Forclaz. Je me fais descendre de 2130 à 2020m et comme ça fait déjà 30 minutes que je suis dans le coin je me dis qu’au moins j’essaie de traverser le lac.
Je perds plus de 1000m dans la transition (!) et je raccroche le Roc des Boeufs très bas à mon goût, vers les 940m. Aujourd’hui sur sa partie la plus au nord, il faut « travailler » le RdB… deux pas en avant, un pas en arrière pour revenir sur l’arête… 12 minutes du nord du RdB à la première ligne électrique, après c’est beaucoup plus simple, et je file jusqu’au sud du roc.
Comme souvent ça décale en Est à cet endroit là je décide donc de me laisser décaler sans chercher à aller vers le Julioz où je vois Evo essayer de ressortir. Je vise donc le Roc du Four Magnin où je réenroule jusque vers les 2000 pour transiter vers le Charbon.
Je suis la ligne de crête jusqu’à la Dent des Portes. Puis je file sous le Trélod où je croise une autre Aile. Evo est devant moi à la dent de Pleuven. J’ai du mal à trouver de la sérénité sur cette partie du vol.
Evo enroule jusqu’à 2400m à la Dent de Pleuven et enchaîne sa transition sur l’arête de l’Arclusaz.
Je cherche un peu à la dent de Pleuven… mais le thermique que je trouve n’est plus très actif et en plus de cela me décale vers le nord… alors que je cherche à aller vers le Sud… je me dit que je tente le tout pour le tout… et tant pis pour les pieds si je dois marcher…
Je pars de 2150m en direction du Sud.
Avant la fin de la transition, arrivé à 1360m et pas très rassuré je retrouve un petit bout de quelque chose qui me décale un peu et me permet en étant doux de remonter de 60m environ, ce qui me permet de venir sur la forêt de l’arête.
Je n’y trouve pas grand chose, mais en me décalant progressivement vers l’arête rocheuse au nord, je finir par remonter sur l’arête et j’enchaîne alors le cheminement jusqu’à la dent d’Arclusaz.
Je fais alors mon glide final jusqu’à la voiture… Ouf ! La journée est sauvée !
Je regrette de ne pas avoir filmé plus au final… car ça aurait été une belle aventure à raconter en vidéo.